Quand on allait chez Laude ou Larbeig ( en face de chez notre maire bien aimé ), il ne fallait pas quitter la maison en laissant la casserole sur le feu pour aller y faire ses courses.. ni non plus avoir une liste de commissions trop importante.
Car monsieur Laude, charentaises aux pieds et de mémoire la clope au bec ( à confirmer), ne répondait à notre demande qu'article après article et faisait l'aller et retour depuis son arrière boutique pour chaque chose.. Surtout pas de précipitation, chaque chose en son temps, et moi derrière la talanquère où était posée la cloche à fromage , d'observer le manège dans un silence religieux.
Heureusement que ,pour ce qui était des rouleaux de réglisse et pétards à 10ct, je pouvais aller chez monsieur Lalanne, grand, très mince, les cheveux blancs, dans la rue dite de Loureau maintenant.. Je vois encore ses grands bocaux sur le comptoir dans lesquels il plongeait sa main pour me servir..
il y avait bien sûr aussi l'épicerie "chez Larroudé "faisant aussi bar tabac rue principale dite maintenant avenue d'Ossau. là sous la direction de Gaston puis d'Amédée avec Marie c'était un peu la cour des miracles puisque l'on pouvait y trouver jusqu'aux couronnes mortuaires faites de perles. Avec bien sûr en face Nini Lagrave juchée debout sur sa chaise derrière sa fenêtre pour observer les visiteurs..
Pourquoi je parle de ces commerces dits de proximité? Vous allez trouver la comparaison osée mais ils me font penser de façon péjorative à ces hommes politiques qui font du commerce d'idées mais en même temps prêts à se parjurer pour élargir leur clientèle. Des boutiquiers . ( pardon pour nos chers épiciers ! )
L'inconvénient est qu'en ce moment ils perdent tout crédit et qu'on ne leur fait plus confiance.
A propos de commerce ,un peu d'humour noir en ces temps de terrorisme. Je précise que c'est une blague juive afin d'éviter tout malentendu. Les juifs aiment bien aussi se moquer, et ils ont raison, d'eux mêmes et aussi des goys comme ils nous appellent , nous les non-juifs.
"""""""""C'est Cohen qui comme tous les jours à ouvert sa boutique dans le quartier du Sentier à Paris. Quartier où il y a une forte concentration de tailleurs juifs.
Cohen est là derrière son comptoir dans son atelier, le mètre à ruban autour du cou, les lunettes sur le nez et le dé à coudre au doigt pour préparer les costumes qu'on lui a commandé...
Soudain la porte s'ouvre brutalement et un musulman pénètre dans la boutique en hurlant " Allah akbar! Dieu est grand!
Et Cohen restant calme, sans se démonter, lui disant d'un ton suave: "ya pas de problème, je fais toutes les tailles!""""""""""""""""""
Passant hier en vélo au pont Bergés je vois un gamin armé d'une longue corde penché vers le ruisseau. Je m'arrête et lui demande si il a choppé des saumons. Il me regarde les yeux écarquillés comme des soucoupes et me dit : "des saumons là ?.." "Non je blague", lui ai je répondu, "mais alors qu'est ce que tu attrapes? Il plonge la main dans un petit sac et en sort une sorte de roulement." Je pèche la ferraille! " Et me montre un aimant au bout de sa corde. Je lui ai souhaité bonne pèche me rappelant le sketch de Bourvil sur l'eau ferrugineuse (voir en dessous).
Allez! En daban! Mais je sais pas encore pour aller où.. Ah à l'oreillette on me dit à l'instant que les nappes phréatiques seraient pleines..il faudrait d'après "les spécialistes" encore quelques jours de pluie pour le confirmer..