J'en connais un qui doit bien rigoler...
Notre Louis, Louis Heuré, vous savez celui qui tenait la ferme près du centre Perce Neige, celui qui avait des vaches de course dans le sens ou on avait du mal à les rattraper, celui dont "on" moquait le côté rustique et vernaculaire..
hé bé il y a une semaine il avait le sous-préfet chez lui.........quel retournement de situation !......Quelle rigolade!..
je suis sûr que de là-haut il a du assister ,plié en deux à en perdre son dentier en se tapant sur les cuisses , à la discussion entre le représentant de l'Etat et quelques jeunes paysans adeptes du retour à la terre se plaignant "des normes"...
Pourquoi croyez vous que toute la petite paysannerie , dont on redécouvre les bienfaits, a disparue corps et biens ? Et que la seule solution qu'il reste pour vivre de ce métier est soit l'agrandissement avec ses contraintes soit le repli sur soi....et ses contraintes quand même.
Ainsi chez Louis Heuré maintenant gaec Piétometti , une bergere faisant du fromage se plaignait des contraintes qu'on lui imposait pour ses 6 cochons nourris avec "le petit lait" (sérum restant après la coagulation du lait pour faire le fromage).......pour 6 cochons !
Quand l'écologie radicale se retourne contre leurs auteurs..
J'ai connu et je ne suis pas du siècle avant dernier, les cochons passant devant la poste matin et soir pour aller pacager ( et franchement qui l'accepterait aujourd'hui....les vaches sortant sur la place de l'église.( et franchement qui l'accepterait aujourd'hui)......les barbelés installés place du bois pour empêcher des chèvres d'aller manger des glands au pied d'un chêne public.........(voir photos)
On a tout confondu, écologie, hygienisme et environnement et comme dans un puissant retour de balancier on vient maintenant au chevet d'une bergère et de ses 6 cochons......
Quésaco le bio ! bé cagat! allez chier! disait Louis.....Et on va en chier dans un pays qui a prôné l'exception culturelle pour défiscaliser les oeuvres d'art en abandonnant l'exception agri-culturelle française pour se nourrir dans un monde que l'on veut sans frontières....Enfin je veux dire "qu'ils" veulent sans frontières ! Meste a case disaient les béarnais et les gens de bon sens..oui mais ça c'était avant et les barrières que l'on ne veut plus aux frontieres, elles seront autour des 6 cochons de la bergère..
On va vivre une époque formidable............